Belval en Argonne

Le site de Belval en Argonne,

site protégé, est une destination importante pour les amis de la nature. En Argonne, les animaux sauvages sont toujours tout près. Pour les voir il faut être attentif au moindre bruit, bruissement, mouvement. Il faut donc avoir les sens éveillés. Ci-dessous, la biche qui pointe les oreilles dans la roselière. Photos par Philippe Gille.

Belval. Brocard observé un matin dans la brume

Le toit de l’église de Belval, émergeant au milieu des pâtures. C’est un lieu pour la bergeronnette, le roitelet, un éventuel courlis, ou,  très audible mais à peine repérée,  là haut dans les cieux, l’alouette.

Sur le territoire de Belval

se situe l’étang de Belval, site protégé Natura 2000, en tout 204 hectares classés réserve naturelle depuis 2012. C’est le lieu de passage ou de résidence d’une multitude d’espèces d’oiseaux, les uns préférant les berges ou les digues, les autres les roseaux, les cieux, les prés environnants. Ci-dessus, un après-midi d’automne, ce sont deux biches et un faon qui viennent prendre un bain dans l’étang, entourés de canards colvert, de hérons cendrés et de grandes aigrettes.

Belval. Deux biches et un faon.

La grande aigrette, une habituée de l’étang de Belval, en quête d’un repas. Ci-dessous, le héron cendré.

Couple de hérons cendrés, qui dès le matin se disputent une bonne place.

Le butor étoilé,

Tant de fois entendu, au bord de l’étang. Son beuglement sourd porte très loin. C’est un appel mystérieux, comme une corne de brume. On l’entend, le butor, mais rarement on le voit. « Ici, un matin je suis installé sur la digue principale, avec mon téléobjectif. Notre butor, certain de ne pas croiser le regard d’un humain, qu’il craint, s’avance en toute confiance sur un petit ilôt. C’est pour moi une première rencontre. Le butor se déplace avec beaucoup d’assurance, le cou en avant, comme pour pousser quelques sons de bourdon. Il est passé sans m’apercevoir. Je me suis félicité finalement d’être venu observer l’étang à cette heure matinale. »

Un troupeau de taureaux reçoit la compagnie de ces frêles hérons dénommés hérons garde boeufs. Les oiseaux se sont attardés pendant quelques jours dans ce parc, sur la route vers Sommeilles. Leur travail saisonnier est simple: accompagner les résidents du parc et, en contrepartie, avoir le couvert.

Ci-dessous, sur le chemin du château d’eau de Belval. Le mâle de la pie grièche écorcheur se repose sur une clôture, á l’affût de quelques insectes. Facilement abordable en cette saison, il se laisse faire le portrait.

 

Observation

Un soir de printemps en lisière de forêt, une surprenante rencontre: celle d’un chat forestier, communément appelé ‘sauvage’, et d’un renard. Ils se sont toisés, le temps d’une séance d’intimidation réciproque, prêts à bondir l’un sur l’autre. Au final, et avec beaucoup d’intelligence, c’est le renard qui à jugé que le passage à l’acte pourrait mal se terminer pour lui. Ci-dessous, à nouveau notre ami goupil, observé un autre jour, en soirée, de retour de la chasse. Il tient en son museau non pas un fromage, mais trois campagnols, qu’il se presse d’aller porter à sa petite famille.

En automne, le cerf, roi de la forêt, en promenade majestueuse, ici, traversant une clairière.